Napoléon
III remettant au baron Haussmann le décret d’annexion des communes
limitrophes,
le
16 février 1859. Adolphe Yvon, 1865. Huile
sur toile - 327 cm x 230 cm - P 2155
©
Musée Carnavalet / Roger-Viollet.
Auditorium de la Médiathèque Jacques-Baumel
15-21 boulevard Foch - Rueil-Malmaison
de 9h00 à 18h00
Remise du Prix Napoléon III - à 12h00
Dédicaces des conférenciers de 15h00 à 18h00
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Colloque organisé en partenariat avec l'Institut Napoléon
Sous la présidence de :
Jacques-Olivier Boudon – Président de l'Institut Napoléon
On connaît le rôle joué par Napoléon Ier, dans le domaine politique : il est le créateur des principales institutions de la France actuelle. De Napoléon III, on retient souvent l'image de l'empereur de la fête impériale. Mais l'un et l'autre ont aussi eu une action décisive dans l'aménagement du territoire entendu au sens large. Ils ont laissé leur empreinte dans le sol de France, en multipliant les grands travaux et en favorisant l'essor économique du pays. Napoléon Ier et Napoléon III cherchent d'abord à inscrire leur action dans la durée, en l'incarnant dans la pierre, d'où une politique monumentale tout à fait remarquable. Mais ils ont œuvré aussi dans le domaine des transports : canaux et routes, auxquels s'ajoute le chemin de fer sous le Second Empire. Ils ont contribué au réaménagement des villes, la politique inaugurée par Napoléon Ier étant amplifiée par Napoléon III, " l'haussmanisation " devenant le terme générique pour désigner ces formes de réaménagement des villes, mais au-delà de Paris. Mais le rôle des Napoléon s'affirme aussi dans la mise en place d'un véritable tissu industriel, particulièrement à l'époque du Second Empire. Si l'on y ajoute les travaux sur les côtes, ports et arsenaux, plus tard premières stations balnéaires, mais aussi les forêts et jardins des villes, la transformations d'espaces ruraux (Sologne Landes, Dombes), on mesure ce que l'aménagement du territoire doit aux deux Empires. L'objectif de ce colloque est précisément de remettre en lumière une politique dont la France actuelle est l'héritière.
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Programme du colloque
9h00 | Accueil du public |
9h15 | Allocution de Patrick OLLIER, Député-Maire de Rueil-Malmaison |
Allocution de Jacques-Olivier BOUDON, Président de l'Institut Napoléon | |
- Les transformations de Paris - | |
9h30 | « Les démolitions de Paris sous le Second Empire » |
Christophe PINCEMAILLE, chargé d'études documentaires au Musée national du châteaux de Malmaison |
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10h00 | « Haussmann et la transformation de Paris » Michel CARMONA, professeur de géographie à l'université de Paris-Sorbonne |
10h30 | « Les impulsions ferroviaires du Second Empire : faveurs, excès et contre-coups » |
Georges RIBEILL, ancien ingénieur, professeur émérite à l'Ecole nationale des Ponts et Chaussées |
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11h00 | Pause |
11h15 | « Les dérivations d'eau pour Paris : un geste politique caractéristique des deux Empires » |
Frédéric GRABER, chargé de recherche au CNRS | |
12h00 | Remise du Prix Napoléon III |
13h00 dès 15h00 |
Déjeuner Dédicace des ouvrages des conférenciers |
- L'aménagement du territoire national - | |
14h30 | « Les ingénieurs des Ponts et Chaussées et le franchissement des Alpes sous le Consulat et l'Empire » |
Michel LECHEVALIER, agrégé d'histoire | |
15h00 | « Napoléon III et l'industrialisation de la France » |
Eric ANCEAU, maître de conférences à l'université de Paris-Sorbonne | |
15h30 | « Projets avortés, échecs, inachèvements » |
Georges POISSON, conservateur général du patrimoine honoraire | |
- Monuments et gloire impériale - | |
16h00 | « Les monuments de gloire napoléoniens » |
Isabelle ROUGE-DUCOS, docteur en histoire de l'art, conservateur au service interministériel des Archives de France |
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16h30 | Pause |
17h00 | « Le rôle de Napoléon III dans la construction de la mémoire napoléonienne» |
Bernard CHEVALLIER, conservateur général honoraire du patrimoine | |
17h30 | « Réunir le Louvre et les Tuileries : le Napoléonium, achever le grand dessein de la monarchie » |
Juliette GLIKMAN, agrégée et docteur en histoire, chercheur associé au Centre d'histoire du XIXe siècle, maître de conférence à Sciences-Po | |
18h00 | Clôture |
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Les conférenciers
Président de l'Institut Napoléon
Eric ANCEAU
Historien spécialisé dans la Révolution, le Premier Empire et l'histoire religieuse contemporaine, Jacques-Olivier Boudon est écrivain et professeur à l'Université Paris IV Sorbonne. Il est le président de l'Institut Napoléon et dirige la publication de la revue de cette organisation. Il fait parti du jury des Grands Prix de la Fondation Napoléon et du Prix Mérimée attribués à des chercheurs publiant des travaux sur l'histoire des deux Empires. Dernièrement, il a publié « Napoléon et la campagne de Russie : 1812 » aux Éditions Armand Colin, « Napoléon et le Ier Empire » aux éditions J.-P. Gisserot et « Napoléon expliqué à mes enfants » aux éditions du Seuil.
Eric ANCEAU
maître de conférences à l'université Paris Sorbonne
Michel CARMONA
Il enseigne à l'Université Paris-Sorbonne et à Sciences-Po Paris, l'histoire politique et sociale d'un grand XIXe s. Il a obtenu le Grand Prix de la Fondation Napoléon en 2000 pour ses travaux sur le Second Empire et le prix Drouyn de Lhuys de l'Institut et le grand prix du Mémorial de la Ville d'Ajaccio pour sa biographie de Napoléon III publiée chez Tallandier en 2008 et rééditée en Tempus en 2012. Il achève actuellement une histoire de l'Empire libéral. Chercheur associé au Centre de recherches en histoire du XIXe siècle, il est par ailleurs président du jury du prix Mérimée de la Ville de Compiègne, vice-président du Comité d'histoire parlementaire et politique, directeur adjoint d'HES, membre du comité de rédaction de Parlement(s), Revue d'histoire politique et conseiller scientifique du Musée de la Guerre aux Invalides.
Michel CARMONA
professeur de géographie à l'université Paris Sorbonne
Bernard CHEVALLIER
Agrégé d’histoire et docteur d’État en géographie et aménagement, il est professeur de la chaire d’aménagement et urbanisme à l’Université Paris-Sorbonne depuis 1987. Après avoir dirigé l’Institut d’urbanisme et d’aménagement de la Sorbonne de 2000 à 2009, il est fait docteur honoris causa de l’Université de Debrecen et de l'Université de sciences et technologie de Budapest, en Hongrie. Spécialiste de l'histoire de France, en particulier la France du XVIIème siècle. Il est notamment l’auteur de "Marie de Médicis" (Fayard), "Richelieu" (Fayard), "Haussmann" (Fayard), "Le Louvre et les Tuileries, huit siècles d’histoire" (La Martinière), "La France de Richelieu" (Fayard), "Eiffel" (Fayard), "Morny" (Fayard), "Paris, histoire d'une capitale de Lutèce au Grand Paris" (La Martinière).
Bernard CHEVALLIER
conservateur général honoraire du patrimoine
Juliette GLIKMAN
Secrétaire Général de la Société des Amis de Malmaison, administrateur de la Fondation Napoléon et Président de Amis du Musée Murat, Bernard Chevallier est l'ancien directeur des musées de Malmaison et Bois-Préau. A ce titre, il était également en charge des musées napoléoniens d'Ajaccio et de l'île d'Aix, ainsi que des collections de Longwood à Sainte-Hélène.
Spécialiste incontesté de l'Impératrice Joséphine, il lui a consacré plusieurs ouvrages tels que "Douce et incomparable Joséphine" paru aux Éditions Payot en 1999, "L'art de vivre au temps de Joséphine" publié chez Flammarion en 1998 et "Correspondance de l'impératrice Joséphine 1782-1814", également aux Éditions Payot en 1996.
Juliette GLIKMAN
agrégé et docteur en histoire, chercheur associé au Centre d'histoire du XIXe siècle,
maître de conférences à Sciences Po
Frédéric GRABER
Spécialiste de l'histoire du Second Empire, Juliette Glikman est docteur en histoire et chercheur associé au Centre d'histoire du XIXe siècle de Paris I-Paris IV. Elle a reçu une bourse d'études de la Fondation Napoléon en 2000, pour une thèse portant sur les assises symboliques du régime impérial, présentée en 2007, et dont la publication est prévue en novembre 2013. Prix Historia 2011 et prix Lyon-Caen de l'Académie des Sciences Morales et Politiques pour "Louis-Napoléon prisonnier".
Frédéric GRABER
chargé de recherche au CNRS
Michel LECHEVALIER
Il est historien des sciences, des techniques et de l’environnement au Centre de recherches historiques (EHESS-CNRS). Ses travaux portent principalement sur la décision technique, l’histoire des projets comme forme d’action collective, l’histoire des enquêtes publiques, ainsi que sur les aménagements hydrauliques, plus particulièrement sur la dérivation des eaux pour l’alimentation en eau des villes aux 18e et 19e siècles. Il est l'auteur de "Paris a besoin d'eau. Projet, dispute et délibération technique dans la France napoléonienne", Paris, CNRS Editions, 2009.
Michel LECHEVALIER
agrégé d'histoire
Christophe PINCEMAILLE
Ingénieur Supélec et professeur agrégé d’histoire géographie, Michel Lechevalier travaille sur l’histoire des routes alpines et du corps des ingénieurs des Ponts et Chaussées à l’époque du Consulat et de l’Empire. Il a publié plusieurs études sur ce sujet, en particulier sur la construction de la route du Simplon.
Christophe PINCEMAILLE
chargé d'études documentaires au Musée national du château de Malmaison
Georges POISSON
Chargé d'études documentaires au Musée de Malmaison, responsable scientifique des musées nationaux de l'île d'Aix, Christian Pincemaille est co-commissaire, avec sa collègue Elisabeth Caude, de l'exposition sur l'hôtel de la rue de la Victoire (Malmaison, 15 octobre 2013 - 6 janvier 2014).
Georges POISSON
conservateur général du Patrimoine
Georges RIBEILL
Historien de l'architecture et de la littérature, George Poisson a longtemps dirigé le musée de l'Île-de-France à Sceaux et a mené de nombreux combats pour la protection du patrimoine. Il est considéré comme le spécialiste des maisons d'hommes célèbres en France. Il a participé à la sauvegarde de plusieurs d'entre elles, notamment celles de Balzac, Alexandre Dumas, Saint-Simon et Zola. Il a écrit de nombreux ouvrages sur l'histoire de Paris et de l'Île de France : "Napoléon I et Paris" (1964) et "l'Histoire de l'architecture à Paris" (1997) ; et de nombreuses biographies : "Monsieur de Saint-Simon" et "Choderlos de Laclos ou l'Obstination". Est paru chez Perrin en 2013 "La grande histoire du Louvre".
Georges RIBEILL
ancien ingénieur, professeur émérite à l'Ecole nationale des Ponts et Chaussées
Isabelle ROUGE-DUCOS
Georges Ribeill, né en 1945, est de formation multidisciplinaire : ingénieur de l’Ecole Centrale des Arts et Manufacture (1968) ; docteur de 3e cycle en sociologie (Paris, Université Descartes, 1974, dir. Georges Balandier) ; docteur « nouveau régime » en histoire (Paris VII, 1988, dir. Michelle Perrot).
Chercheur spécialisé dans l’histoire des chemins de fer français, attaché depuis 1983 jusqu'en 2010 au Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés (LATTS) de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées et de l’Université de Marne-la-Vallée comme directeur de recherche ; membre depuis sa création en 1987 du Comité scientifique de l’Association pour l'Histoire des Chemins de fer en France ; auteur de nombreux ouvrages et articles sur les chemins de fer, chroniqueur (Le Rail), conseiller éditorialiste de Historail.
Il consacre ses recherches actuelles à divers thèmes : le rôle des chemins de fer dans les consommations alimentaires des Français ; la SNCF durant les années noires (1939-1945) ; 30 ans de TGV-mania, ou les limites du modèle français de la grande vitesse ; histoire de l’interopérabilité des chemins de fer européens (XIX-XXIèmes siècles).
Isabelle ROUGE-DUCOS
docteur
en histoire de l'art, Conservateur au Service interministériel des
Archives de France
Les
monuments de gloire napoléoniens
La
monumentalité publique, comme la création des collections d'art, a
été un formidable instrument de prestige pour les monarchies et les
princes. Napoléon Ier l'avait fort bien compris en développant
une politique offensive en matière d'architecture, à l'échelle de
ses ambitions dynastiques. Un fait inédit cependant par rapport au
passé se manifeste sous l'Empire : les conflits révolutionnaires et
napoléoniens appellent un incroyable renouveau des monuments
guerriers dans la création architecturale du XIXe siècle, sous
l'influence directe de Napoléon Ier puis des monarchies coalisées
victorieuses. Une esthétique néo-classique née de la guerre
transforme l'architecture publique sous l'Empire en l'utilisant comme
moyen de propagande et comment incitatif économique. Comment
l'Europe s'est-elle couverte de monuments de gloire à l'image du
nouveau César ou contre celui-ci ? Quelle fut la postérité et les
usages de ce genre architectural né de la violence ?
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Dédicaces des conférenciers et membres du jury
de 15h à 18h
Eric Anceau, Florence Austin-Montenay, Jacques-Olivier Boudon, Michel Carmona,
Jean des Cars, David Chanteranne, Bernard Chevallier, Abel Douay, Dominique de
Font-Réaulx, Juliette Glikman, Adrien Goetz, Frédéric Graber, Michel
Lechevalier, Georges Poisson, Isabelle Rouge-Ducos.
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